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Gouvernance des ressources naturelles et des industries extractives : la sonnette d’alarme du ROSCEVAC

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Nicaise Moulombi, Président Exécutif du Réseau pour l’Économie Verte en Afrique Centrale (ROSCEVAC), a fait une déclaration vertigineuse ce 23 décembre 2020 à Libreville, afin de dénoncer la gouvernance des ressources naturelles et des industries extractives en République Gabonaise. La rédaction de Forest Africa News vous propose ci-dessous une partie de cette déclaration. 

« Compte tenu des nombreuses insuffisances relevées et des recommandations proposées en rapport avec la mise en œuvre lacunaire de l’Accord de Paris et ses implications dans la planification de la mise en œuvre des CDN/NDC en général, dans ses composantes de la Gouvernance, l’Atténuation, l’Adaptation, les Financements, le système de Mesure, Notification Vérification, de l’économie politique de la Gouvernance climatique et de la faible cohérence des politiques sectorielles du Gabon en particulier, nous réaffirmons ici le faible niveau d’implication des acteurs aux différentes étapes (conception, mise en œuvre, suivi, évaluation) ainsi que l’absence criarde d’une plateforme d’échanges et de concertation permanents multi-acteurs », a déclaré Nicaise Moulombi.

Le leader de la société civil et président de la (ROSCVAC) s’est indigné contre « les ennemis de la République qui ont fait signer au Président de la République, Chef de l’Etat un Décret contraire à ses ambitions de diplomatie environnementale et climatique, et le fait que le ministère des eaux et forêts se serve de cet alibi pour développer des activités de commerçant tendant à concurrencer les opérateurs économiques de la filière forêt-bois du Gabon, qui eux sont astreints à des charges d’exploitation récurrentes importantes. »

A cet effet, il  a recommandé au « Président de la République de convoquer un Conseil Présidentiel sur le Climat afin qu’une bonne fois pour toute que lui soient exposées par la société civile, les insuffisances qui lui ont été cachées à ce jour et qui fragilisent son leadership sur cette question. Sous d’autres latitudes, la lutte contre les changements climatiques à travers son caractère transversal, est pourvoyeur d’emplois et lutte contre la pauvreté.

Tel que relevé dans l’Avis du Conseil Economique Social et Environnemental, il apparait que tous les financements ne sont pas inscrits dans le projet de loi de finances initiale 2021. Il faut également rajouter le fait que les instruments et mécanismes financiers internationaux prévus à cet effet sont insuffisamment mobilisés par le Gabon en comparaison à d’autres pays africains. Nous demandons donc au ministre Lee White, de faire toute la lumière sur lesdits fonds et de tenir compte des recommandations de nos études diagnostiques.

Pour tous ces faits qui contribueront à n’en point douter à faire baisser les scores et classements du Gabon sur divers indices et notamment ceux de la bonne gouvernance de Mo Ibrahim, l’Indice de Perception de la Corruption de Transparency International, nous demandons la tenue d’un Conseil Présidentiel sur la gouvernance forestière et environnementale, élargi aux acteurs non étatiques »