En rupture depuis quelque temps, le Gabon a récemment été approvisionné en antirétroviraux (ARV). Si la distribution a commencé à Libreville, les principaux bénéficiaires et les associations de défense craignent que le ministère de la Santé ne parvienne pas à contenter la totalité des 29 000 malades que compterait le pays, dont une bonne partie se trouve dans les provinces, informe Gabon Review.
Après plusieurs semaines de rupture, le Gabon a de nouveau été approvisionné en antirétroviraux. S’il s’agit d’une bonne nouvelle pour les malades et leurs proches, une inquiétude demeure néanmoins : le stock actuel ne permettrait pas de servir tout le monde. Or, le pays compterait en 2023 près de 29 000 séropositifs, dont une bonne partie dans les provinces.
«Les médicaments sont arrivés, mais tout le monde ne sera pas satisfait. La rupture a touché aussi bien le Grand Libreville que les provinces. Nous ne savons même pas quel est le nombre exact des ARV qui sont arrivés. Les provinces seront-elles servies ? Tous les malades de Libreville seront-ils servis ?» s’est interrogé Nathalie Bikene, présidente de l’Association nationale de la défense des personnes vivant avec le VIH.
Pour sa part, Aminata Ondo a informé que le stock actuel est insuffisant. «Nous demandons au gouvernement de redoubler d’efforts pour mettre à la disposition de tous les malades ce précieux médicament», a invité la présidente de l’Association contre les risques médicaux.
En attendant un nouvel approvisionnement, les Centres de traitement ambulatoire (CTA) de la capitale distribuent le stock à leur disposition. À Nkembo, dans le 2e arrondissement de Libreville, depuis le début de la semaine, 300 personnes sont servies quotidiennement, a assuré à nos confrères de Gabon 1ère Dre Gisèle Ogouligende Indjele ép. Mbindzou. Le médecin-chef a précisé qu’avant la rupture, 30 à 60 personnes étaient servies chaque jour. L’annonce de l’arrivée des médicaments a suscité plus d’affluence.
