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Près d’1,4 million d’enfants risquent de mourir de faim en Afrique en 2021

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Dans un nouveau rapport publié récemment, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme alimentaire mondial (PAM) annoncent que dans plus de vingt pays, le nombre de personnes souffrant de faim aiguë devrait exploser dans les mois à venir, à moins d’une assistance urgente et de grande ampleur. L’Afrique, où les gouvernants ont consacré l’essentiel de leurs ressources depuis 1 ans à la lutte contre la Covid-19, devrait le contient le plus touché.

Le Yémen, le Soudan du Sud et le nord du Nigéria figurent en tête de liste et pourraient bien voir leurs niveaux d’insécurité alimentaire atteindre des niveaux alarmants. D’après le rapport sur les points névralgiques de la faim, dans certaines zones du Soudan du Sud et du Yémen, plusieurs familles sont d’ores et déjà en proie à l’inanition ou risquent de l’être, et pourraient y succomber.

Bien que la majorité des pays touchés se trouvent en Afrique, la faim aiguë devrait connaître une forte hausse sur la quasi-totalité de la planète, de l’Afghanistan en Asie jusqu’en Haïti, en Amérique latine et dans les Caraïbes, en passant par la Syrie et le Liban, au Moyen-Orient.

Dans le monde entier, plus de 34 millions de personnes vivent déjà à des niveaux de faim aiguë qui dépassent les seuils d’urgence (phase 4 du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire), ce qui signifie que l’inanition les guette.

«L’ampleur de la souffrance est dramatique. Il nous incombe à tous d’œuvrer dès à présent et sans délai pour sauver des vies, protéger les moyens d’existence et prévenir le pire», a indiqué M. Qu Dongyu, Directeur général de la FAO.

«Dans de nombreuses régions, la période des semis vient tout juste de commencer, ou va démarrer. C’est une course contre la montre qui commence et il ne faut pas laisser échapper cette occasion de protéger, de stabiliser, et même peut-être d’augmenter la production alimentaire à l’échelle locale», a-t-il plaidé.

« La famine, engendrée par les conflits et aggravée par les changements climatiques brusques et la pandémie de covid-19, est aux portes de millions de familles», a ajouté M. David Beasley, Directeur exécutif du PAM.

«Trois éléments doivent être réunis sans plus attendre si nous voulons empêcher des millions de personnes de mourir d’inanition: les combats doivent cesser, il faut que nous puissions accéder aux communautés vulnérables pour leur apporter une aide vitale, et par-dessus tout, nous avons besoin de l’appui des donateurs sous la forme des 5,5 milliards d’USD que nous demandons pour cette année», a-t-il détaillé.