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Crédits carbones : le Gabon attend 773,3 milliards de FCFA

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Dans une interview accordée à la chaine TV Gabon 24, le 31 décembre, Lee White, le ministre en charge des Forêts, a déclaré que le Gabon s’apprête à mettre sur le marché 90 millions de tonnes de crédits carbones.

« Lors de la Cop 27 [en Égypte], on a eu une validation définitive de nos crédits carbones : 90 millions de tonnes de crédits carbones gabonais validés par la Convention climatique des Nations Unies. Ces crédits créés par le ministère de l’Environnement ont été transférés à notre Fonds souverain (FGIS) qui va être responsable de les vendre. Ça fait six semaines que nous avons créé 90 millions de tonnes et le prix du marché c’est 14 dollars à peu près par crédit ».

Ainsi, si le prix d’un crédit carbone est de 14 dollars cela signifie que le Gabon attend 1,26 milliard de dollars pour les 90 millions de crédits carbones en cours d’émission sur le marché, soit 773,39 milliards de FCFA. Mais, prévient-il, « ce n’est pas sûr qu’il y ait assez d’acheteurs ». Il mise néanmoins sur ces sociétés qui émettent du CO2 et qui n’arrivent pas à réduire rapidement leurs émissions, mais qui ont la possibilité d’acheter des crédits carbones pour compenser ces émissions.

Le pays séquestre annuellement l’équivalent de 140 millions de tonnes de carbone, alors qu’il n’en émet que 35 000. Ainsi, fort d’une différence de plus de 139,9 millions de tonnes de carbone chaque année, le Gabon peut vendre son crédit carbone aux entreprises qui en ont besoin. Le pays a été certifié au crédit carbone de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (Ccnucc) sur la période 2010-2018.

Le Gabon a déjà vu ses efforts récompensés en juin 2021 par la Norvège. Ce pays européen a décidé de lui octroyer un financement de 17 millions de dollars soit environ 9,3 milliards de FCFA pour son engagement en faveur de la protection de ses forêts. Cette enveloppe est la contrepartie du carbone supplémentaire séquestré entre 2016 et 2017, grâce aux mesures mises en œuvre au Gabon dans le but de lutter contre la déforestation.

Source : Le Nouveau Gabon