L’AGRICULTURE a longtemps été le talon d’Achille de l’économie gabonaise. Malgré un potentiel naturel indéniable, du fait de terres riches et disponibles (entre 4 à 5 millions de terres arables), une pluviométrie abondante (1800 à 4000 mm) et un réseau hydrographique de 10 000 km² qui traverse et irrigue le territoire, l’agriculture ne répond pas aux besoins en alimentation de la population et a une contribution dérisoire à l’économie nationale (2,5% du PIB en 2009).
Le pays importe l’essentiel de son alimentation, pour une facture annuelle d’environ 280 milliards de francs au tournant des années 2010. L’essentiel des légumes et féculents consommés sont importés du Cameroun, plaçant le Gabon en situation de risque pour sa souveraineté alimentaire.
Depuis 2009, une grande offensive agricole a été conduite. Quatre initiatives ont mené cette charge historique pour le retour des Gabonais vers la terre nourricière : 1) un investissement massif dans l’hévéaculture et le palmier à huile ; 2) le programme Graine qui favorise l’implantation d’exploitations agricoles gabonaises ; 3) le Prodiag, qui appuie l’agriculture et l’élevage périurbains et, enfin, 4) le développement de nouvelles activités agro-industrielles pour mieux intégrer la filière et lui apporter plus de débouchés économiques à forte valeur ajoutée.