Le gouvernement gabonais réuni en Conseil des Ministres le 15 octobre 2019 à Libreville a annoncé que pour l’année 2020, les prévisions budgétaires sont arrêtées, en ressources et en charges, à 3.330.773.722.478 F CFA contre 3.033.417.217.459 F CFA, en hausse de 297.356.505.019 F CFA par rapport à 2019, renseigne le communiqué final du Conseil des Ministres.
Les recettes devraient s’améliorer principalement par l’effet d’augmentation des recettes fiscales. Pour les recettes budgétaires, celle-ci passeraient ainsi de 2113,4 milliards FCFA, arrêtées dans la loi de finances 2019, à 2 162,4 milliards FCFA en 2020, soit une hausse de 49 milliards, selon le communiqué du gouvernement.
Une partie de ces recettes est directement affectée au financement de l’assurance maladie et les prestations familiales, soit 63,1 milliards de F CFA. En outre, les ressources de trésorerie et de financement se situeraient à 1247,7 milliards de FCFA dans la loi de finances 2020 contre 920 milliards, arrêtées dans celle de 2019, soit un accroissement de 36%.
Pour l’année 2020, les dépenses budgétaires représentent 61,6% des dépenses de l’Etat pour un montant de 2.051.703.396.409 F CFA tandis que les charges de trésorerie et financement sont arrêtées à 1.279.070.326.069 F CFA pour un poids de 38,4% du budget.
Les dépenses budgétaires hors Compte d’Affectation Spécial (CAS) seraient plafonnées à 1927 milliards de FCFA, contre 1907,9 milliards de FCFA arrêtées dans la loi de finance 2019, soit une augmentation de 19,1 milliards de FCFA, essentiellement due aux efforts d’investissement et à la prise en compte des autres dépenses de l’Etat.
Les dépenses d’investissement s’établiraient à 513,2 milliards FCFA contre 381 milliards de FCFA dans la loi de finances 2019, soit une augmentation de 132,2 milliards FCFA.
Elles sont financées par quatre (4) types de financement : les ressources propres pour 220 milliards FCFA, soit 42,9% des dépenses d’investissement, les financements extérieurs pour 246,1 milliards FCFA soit 47,9%, les partenariats publics-privés à hauteur de 30 milliards FCFA, soit 5,8% et les dons prévus à 17,1 milliards FCFA, soit 3,3%.
Les charges de financement et de trésorerie sont évaluées à 1279,1 milliards de FCFA contre 1014,3 milliards de FCFA dans la loi de finances 2019, soit une hausse de 26%.
Cette hausse reflète la nouvelle politique de gestion de la dette visant à la rendre plus soutenable et à régler la dette intérieure pour relancer l’activité des PME/PMI locales.
Les dépenses de personnel, se situeraient à 661 milliards de FCFA contre 672,8 milliards FCFA en 2019 soit une contraction de 1,7%.
Cette baisse s’explique en partie par la mise à la retraite systématique des agents, la suspension de l’indemnité de transport aux bénéficiaires des véhicules administratifs et l’effet du recensement biométrique, informe le communiqué.
Concernant le Schéma Directeur National d’Infrastructures, 110,8 milliards FCFA seront consacrés aux travaux routiers (Transgabonaise, voiries de Libreville, Farasol-Mbéga, etc.), 34 milliards de FCFA au financement de projets d’accès aux services de base (eau et électricité) et 27,1 milliards de FCFA pour la réhabilitation du Transgabonais.
Quant à la Stratégie d’Investissement Humain du Gabon, 127,7 milliards FCFA sont destinés à l’Education, notamment la réhabilitation des universités, des écoles et lycées, la construction des lycées, collèges et centres de formation professionnelle.
De plus, 14,1 milliards FCFA sont consacrés à la santé avec le renforcement des structures sanitaires, la réhabilitation et équipement des hôpitaux dans les capitales provinciale et départementale.