La GSM Association s’apprête à publier cette semaine à Kigali l’édition 2019 de sa série de rapports sur l’économie mobile en Afrique subsaharienne. L’étude réalisée par GSMA Intelligence, la branche de recherche de l’association, révèle notamment que l’écosystème mobile dans la région a généré une valeur économique de près de 150 milliards de dollars en 2018, renseigne La Tribune Afrique.
Le rapport révèle également d’excellentes perspectives pour cette partie du Continent, en termes de connectivités ou de nombre d’abonnés.
150 milliards de dollars, soit 8,6% du PIB de la région. C’est ce qu’a généré l’année dernière l’économie du mobile en Afrique subsaharienne. Un chiffre qui devrait croître d’ici les cinq prochaines années puisqu’il est prévu qu’il atteigne 185 milliards de dollars d’ici 2023, soit 9,1% du PIB. L’embellie sera notamment portée par la forte croissance du nombre d’abonnés, surtout jeunes, aux réseaux mobiles.
Si actuellement 239 millions de personnes ( 23% de la population de la région) utilisent régulièrement l’Internet mobile, l’étude indique que plus de 160 millions de nouveaux abonnés uniques à la téléphonie mobile viendront grossir ce chiffre dans la région d’ici 2025, portant le total à 623 millions, soit la moitié de la population de la région. En comparaison, en 2018, ils n’étaient que 456 millions (44% de la population). Des abonnés supplémentaires qui proviendront essentiellement de marchés à forte croissance tels que le Nigeria et l’Éthiopie.
«Une nouvelle génération de jeunes natifs du numérique en Afrique subsaharienne est disposée à alimenter la croissance de la clientèle et promouvoir l’adoption de nouveaux services mobiles pour autonomiser la vie des citoyens et transformer les entreprises», indique à cet effet le Responsable Région Afrique subsaharienne chez GSMA, AkinwaleGoodluck.
Autre indicateur de l’impact de l’écosystème mobile en Afrique subsaharienne, le nombre d’emplois soutenus directement ou indirectement est estimé à 3,5 millions.
Un horizon dégagé sur les prochaines années…
En termes de perspectives, l’étude annonce que la 3G dépassera la 2G pour devenir la technologie mobile pionnière en Afrique subsaharienne cette année. La 4G de son côté représentera près d’une connexion sur quatre d’ici 2025, quoiqu’elle est freinée dans certains marchés par les coûts élevés des dispositifs et les retards dans l’attribution du spectre.
L’investissement dans les budgets alloués aux infrastructures et aux réseaux augmenteront et pourraient se fixer jusqu’à 60 milliards de dollars d’ici 2025 avec 1/5 alloué au développement de la 5G.