Selon nos confrères de RFI, les six pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (Cemac) ont organisé mi-novembre à Paris une table ronde qui leur a permis de mobiliser plus 3,8 milliards d’euros destinés au financement de douze projets intégrateurs. Ces projets ont été dévoilés au cours de la douzième session du comité de pilotage du programme de réformes économiques et financières de la Cecam (Pref-Cemac) ce week-end par visioconférence.
Chaque projet doit concerner au moins deux pays et avoir un impact direct sur la vie de leurs populations. Dans l’ensemble, ces projets vont des infrastructures routières et universitaires à la construction des barrages hydroélectriques, selon notre source.
« Ce sont des projets concernant principalement les infrastructures. Par exemple, la route qui part du Congo vers le Gabon ; celle qui part du Congo vers la République centrafricaine ou encore la route qui va du Congo, le dernier pays au sud, jusqu’au Tchad, le pays le plus haut. Il s’agit des infrastructures de commerce bien sûr, mais nous avons aussi un projet dit de renforcement des capacités humaines : nous avons une université commune à construire entre le Cameroun et le Congo. Cette université va accueillir les élites d’Afrique centrale. Au nombre des projets, on pourrait aussi parler du barrage hydroélectrique de Chollet (entre le Cameroun et le Congo) avec une distribution d’électricité entre quatre pays de la sous-région », a longuement expliqué Gilbert Ondongo, ministre congolais d’État en charge de l’Économie, également président du Pref-Cemac cité par RFI.
L’ambition de la sous-région, qui traînerait les pas par rapport aux autres en matière d’intégration, est d’avoir des frontières sans barrières pour assurer la libre circulation des personnes et des biens.