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Gabon : Synthèse de la table ronde des acteurs de la gouvernance climatique

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Nous vous livrons dans ce papier la synthèse du rapport des travaux de la table ronde des acteurs de la gouvernance climatique, organisée le 24 juillet 2019 à Libreville par l’Alliance Panafricaine pour la Justice climatique (PACJA-Gabon), en partenariat avec le ROSCEVAC.

Cette table ronde, il faut la rappeler s’inscrit  dans le cadre d’une campagne de plaidoyer de la société civile auprès des partenaires de développement et du secteur privé en vue de l’élaboration d’une stratégie nationale REDD+.

Synthèse des travaux

Le 24 juillet 2019 s’est tenue à Libreville – Gabon, une table ronde qui a réuni les acteurs de la gouvernance climatique au Gabon sur le thème : « Une campagne de plaidoyer auprès des partenaires de développement et du secteur privé en vue de l’élaboration d’une stratégie nationale du REDD+ ».

Organisée par l’Alliance Panafricaine pour la Justice climatique (PACJA-Gabon), en partenariat avec le ROSCEVAC, cette table ronde a vu la participation d’une quarantaine de personnes dont un membre du Gouvernement, des Représentants des Partenaires Techniques et Financiers, des Représentants des Associations Professionnelles et Syndicats du secteur privé et des Représentants des Organisations Non Gouvernementales Nationales et Internationales.

Objectifs et résultats attendus

L’objectif principal de cette table ronde des acteurs de la gouvernance climatique au Gabon était de faire le plaidoyer auprès des partenaires au développement et du secteur privé, pour élaborer un plan stratégique national REDD+ inclusif et multisectoriel  qui servira d’appui au Gouvernement gabonais dans sa préparation et sa mise en œuvre.

Déroulement

1- Séance d’ouverture

Dès l’arrivée à 9h40 mn de Monsieur le Ministre de la Forêt, de la Mer et de l’Environnement, chargé du Plan Climat, la cérémonie a débuté avec une série de quatre (4) discours d’ouverture.

Mr Francis JAMES, Représentant du PNUD s’est dit honoré d’accueillir la concertation des parties prenantes sur la gouvernance climatique au Gabon dans les locaux des Nations Unis à Libreville, d’autant plus que le PNUD est engagé dans le cadre du Programme ONU-REDD+. Cette table ronde, a-t-il poursuivi, est une opportunité importante d’échanges entre tous les acteurs de la gouvernance climatique au Gabon ici réunis eu vue de l’élaboration d’une stratégie nationale REDD+ inclusive et disponible ; D’ailleurs, la présence du Ministre de la Forêt, de la Mer et de l’Environnement, chargé du Plan climat  Mr Lee WHITE, témoigne de l’importance de cette rencontre. Après avoir indiqué comment,  en tant que partenaire de choix sur ces questions, le PNUD travaille aux côtés du Gabon dans ses efforts de développement de ses capacités d’adaptation aux changements climatiques, il a terminé son propos en réaffirmant la disponibilité du PNUD, chaque fois que ce sera nécessaire, notamment, pour contribuer à l’élaboration de la stratégie nationale dans le cadre de la REDD+.

Mme Françoise VANDEVEN, Déléguée Générale de l’Union des Forestiers Industriels du Gabon et Aménagistes (UFIGA) a ensuite pris la parole pour présenter son organisme et les opérateurs de la filière Forêt-Bois qu’elle représente, comme étant un des principaux acteurs dans le cadre de la gestion durable de la forêt gabonaise. Après avoir rappelé les huit (8) principes de base qui garantissent la prise en compte des trois (3) volets du développement durable dans la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+, elle a conclut son propos en affirmant que la présence des membres de son organisation à cette table ronde, particulièrement les responsables de la certification forestière, démontre à suffisance leur intérêt au REDD+ en tant qu’acteurs puis partenaires au développement durable.

Monsieur Nicaise MOULOMBI, Président du ROSCEVAC ; Président du Conseil de surveillance du PACJA-GABON, est revenu sur l’optique de la table ronde qui est  d’éveiller les consciences collectives sur les dangers du changement climatique et la nécessité de promouvoir un engagement encore plus efficace des acteurs non étatiques dans la mise en œuvre du processus REDD+ au Gabon. Puis il a rappelé, à travers un bref historique les fondamentaux sur l’Accord de Paris. Après avoir redit l’importance du REDD+ qui doit conduire vers une gouvernance plus soutenue de l’activité forestière en accord avec l’ensemble des acteurs de la filière pour augmenter les fonds dans les caisses, il a terminé invité tous les partenaires techniques et financiers ainsi que les organisations de coopération internationale et régionale à davantage faciliter la mobilisation de ressources, non seulement pour le financement des projets à fort impact social qui seront soumis dans le cadre de la REDD+ au Gabon, mais aussi, pour le renforcement des capacités opérationnelles des acteurs de la société civile. Il a terminé son propos en esquissant quelques recommandations de la dont la principale est la mise en place d’une commission chargée de mettre en pratique la stratégie REDD+ au GABON.

Le Ministre de la Forêt, de la Mer et de l’Environnement, chargé du Plan climat Mr LEE WHITE a, à son tour, pris la parole pour parler de la gouvernance climatique au  Gabon et la situation exacte de la REDD+ au Gabon. Pour avoir accompagné le Président de la République dans sa campagne contre les changements climatiques onze (11) ans durant, c’est avec beaucoup de technicité que le Ministre a commencé par faire l’historique des actions contre les changements climatiques dans lesquelles le Gabon s’est engagé. Il a ensuite poursuivi son analyse en disant que le Gabon a fait des efforts énormes puisqu’aujourd’hui, la forêt émet beaucoup moins de CO2 qu’elle n’en absorbe. Malheureusement, on voit très peu de soutiens de la communauté internationale. Pour finir, il a donc exhorté les ONG à mettre la pression sur les bailleurs de fonds, sur la communauté internationale pour que les efforts faits par le pays soient reconnus et pour un plaidoyer sur la mobilisation des ressources financières.

La séance de discours a marqué la fin de la première partie de la cérémonie avec la prise de la photo de famille suivie de la pause-café.

2- La séance de travail

Dès la reprise des travaux Mme Chantal MINDZIE ABESSOLO, facilitateur, a indiqué  que la Table ronde allait débuter par la présentation successive de trois (3) communications suivies immédiatement des échanges constructifs. En effet, elle est revenue sur la méthodologie adoptée qui était basée sur le principe d’égalité entre tous les participants qui devront échanger sur le sujet et aboutir à la mise en place d’un plan d’action REDD+. Chaque communication avait un temps imparti (10 mn).

La 1ère Communication faite par un acteur de la société civile en la personne de Mme Pélagie TEMBANGOYE, a porté sur la  Restitution des leçons apprises au cours des ateliers internationaux initiés par le PACJA et ses partenaires dans le processus REDD+. Après avoir énumérer toutes les activités qui ont été faites dans le cadre de ce processus, le communicateur a mis sur la table des discussions, les limites du processus, les engagements et les leçons apprises de toutes les actions entreprises. En matière de limites, elle constate que le Gabon ne veut pas que REDD+ soit un système à part entière. En plus, il y a beaucoup de lobbies et de corruption au niveau de la REDD+ ; ce qui nécessite le renforcement de la bonne gouvernance des populations nord-sud.

Entre temps, il y a eu des constats selon lesquels :

– la femme gabonaise n’est pas suffisamment  impliquée dans les politiques de gouvernance climatique ; elle n’est pas engagée les plaidoyers ; – les  députés n’ont pas connaissance du mécanisme REDD+ afin de les amener à travailler sur des textes de lois en faveur des populations tributaires de forêts. – les jeunes sont beaucoup intéressés par la REDD+ ;  – les communautés rurales ont beaucoup plus d’attentes que la communauté urbaine, or la plupart des activités se passent en ville…

Pour terminer, des suggestions en termes de recommandations ont par la suite été faites.

Après la communication technique du Ministre sur la position du Gouvernement par rapport à REDD+, la société civile montre par contre qu’elle est toujours sur le terrain accompagnée par certains bailleurs internationaux. Toutefois, ces activités de terrain réalisées sous forme de défis, rencontrent des limites.

La 2ème Communication présentée par Mme Marie-Claire ABOGHE NDONG, de la Société civile s’intitulait : La stratégie et engagement de la Société civile dans la REDD+ au Gabon.

Cette communication a porté sur le plaidoyer auprès des bailleurs de fonds pour  mobiliser les ressources nécessaires en faveur des organisations de la société civile (OSC) qui luttent contre la pauvreté, les changements climatiques. En effet, la société civile comme le secteur privé, est reconnue comme l’un des acteurs clés dont la contribution est indispensable aux côtés de l’Etat pour un développement durable du pays. Cependant, elle ne possède pas les capacités nécessaires à cet effet ; une situation qui semble plus accentuée s’agissant des organisations de la société civile environnementale et climatique qui interviennent dans les domaines de la conservation, la foresterie, l’agriculture pour un développement durable.

La 3ème communication a été présentée par Jovanie EYENGA, représentant des jeunes dans le processus. Il a commencé par présenter l’Observatoire National de la Jeunesse pour le Climat (ONJC) dont il est le Président, dont la vision est de « Participer à la construction d’un monde où les communautés sont épanouies, et où les jeunes sont à l’avant-garde du développement durable et de la Gouvernance climatique ». Ensuite, il a décliné la mission de cet Observatoire qui est de développer le leadership et l’écocitoyenneté des jeunes en vue de leur implication dans la promotion des ODD. Leurs activités portent sur la sensibilisation et les renforcements des capacités des jeunes sur la gouvernance climatique. Dans le cadre du processus REDD+, l’ONJC a pour objectifs entre autres, de préparer  le plaidoyer du REDD+ au gouvernement et d’élaborer un plan d’action stratégique de la société civile.

Après les trois communications, le facilitateur a fait la synthèse de ce qui se fait au niveau de la Société civile, ainsi que ses préoccupations. C’est le cas de l’agenda des jeunes, des femmes, par rapport aux réalités (Genre et réalité politique) dans un pays comme le nôtre, notamment en ce qui concerne l’agriculture, la santé. Autrement dit, qu’est-ce qui peut être insérer dans un plan stratégique pour renforcer la proposition de la société civile sur ces questions?

Le facilitateur, pour planter le décors, a demandé à l’UFIGA de faire ressortir par exemple l’engagement du secteur forestier dans la gouvernance de nos forêts ?

Les échanges sur le plan d’actions stratégique et opérationnel de la société civile pour contribuer efficacement dans la mise en œuvre et le suivi de ce processus se sont ouverts avec l’intervention de Mme F. VANDEVEN, représentant de l’UFIGA.

En tant que représentant du secteur forestier, elle a commencé son propos en rappelant que la gouvernance est un point important à aborder ici. Lorsque la  mesure de non-exportation du bois a été prise par le gouvernement gabonais, on a vu tous les effets négatifs qui ont suivi à savoir, la diminution des recettes, la fermeture de plusieurs entreprises et la mise au chômage technique de nombreux employés du secteur. Pour éviter de rentrer à nouveau dans le futur dans un tel scénario, l’UFIGA propose de financer des ONG nationales qui connaissent le terrain et qui ont un rôle important à jouer dans la gestion de la gouvernance forestière. N’étant pas encore dans la gestion gagnant-gagnant des budgets alloués vu que lorsqu’on dépense par exemple 18 dollars, seulement 5 dollars sont remboursés, l’UFIGA propose de mettre en route la Task-force demandée par Mr MOULOMBI, Leader de la société civile, pour décider de ce qu’il y a à faire. En effet, l’UFIGA milite pour une approche participative en créant cet espace entre la société civile, les ONG et le syndicat des forestiers, ouvert aux échanges, pour trouver des solutions dans l’intérêt de toutes les parties.

A la question de savoir s’il y a des stratégies déjà mise en place en interne pour régler ces problèmes de changements climatiques, l’UFIGA répond en disant qu’elle œuvre depuis un moment à amener les sociétés vers la certification qui démontrent qu’elles respectent la législation en vigueur. Mais ce processus est difficile et couteux d’autant plus que les entreprises existantes au Gabon sont de tailles diverses. Il y a plusieurs niveaux de certification et l’UFIGA encourage et accompagne les sociétés forestières à aller vers la certification.

Elle s’organise pour trouver des bailleurs qui prennent en charge les formations qui mènent vers la certification entre autres actions et sensibilise ces sociétés sur le bienfondé de cette certification. On voit par exemple que dans les concertations avec le Gouvernement, elle a obtenu que la reprise des activités à l’exportation soit d’abord accordée aux sociétés certifiées. D’ailleurs toutes les sociétés qui sont dans l’UFIGA et qui sont autour de la table sont, pour la plupart certifiées.

Le facilitateur fait constater que la démarche de certification a un coût pour les entreprises forestières et se demande ce que la société civile peut faire pour faciliter cette démarche vis-à-vis du Gouvernement ? En outre, y-a-t-il d’autres axes qui pourraient permettre de lutter contre les changements climatiques, au delà de la certification?

UFIGA : c’est vrai qu’on a beaucoup mis l’accent sur la certification avec le projet régionale qui a pour finalité l’accompagnement vers la certification du plus grand nombre de sociétés ; D’ailleurs il faut dire que le Gabon a le plus grand nombre de sociétés certifiées dans la zone. Mais nous savons que si tous le monde devait être certifié, il n’y aura pas assez d’auditeurs pour cela ; ce qui posera un problème supplémentaire. Mais le travail est à faire au niveau du Ministère pour continuer la mise en place de politiques de gestion et de bonne gouvernance forestière.

Le plan d’aménagement et le code forestier donnent déjà de bons résultats.

Coordinatrice projets FLEGT et REDD+ : Une action peut-être également faite dans le cadre d’une gestion durable des forêts en militant pour une entente entre les entreprises forestières et les populations locales. L’étude  faite sur la certification carbone a montré que cette dernière coûte plus chère aux entreprises que ce qu’elles peuvent gagner. Pour cela, il faut s’orienter vers la biodiversité étant donné la densité de la forêt.

Nicaise MOULOMBI : Il y a donc une nécessité de mettre en place ce comité pour donner le leadership au Gabon. Oui à la certification puisqu’il y a eu un engagement fort du Pr de la République et du Chef du gouvernement, mais il faut également permettre à tous les acteurs d’aller vers la transparence.

Représentant QHSE ROUGIER : Ce qui compte dans tout cela c’est la bonne gestion des forêts. Nous sommes engagés depuis plusieurs années dans la bonne gouvernance des forêts et cela agit positivement dans la biodiversité. On peut être certifié et ne pas être un bon élève. Tous les axes (dont le respect des bonnes pratiques), contribuent efficacement dans la gestion des forêts.

Facilitateur : Une entreprise par définition fait des profits, or, si la certification coûte chère, peut-on compter sur la bonne gouvernance alors ?

Représentant QHSE ROUGIER : Une société sans économie meurt, mais elle a aussi un volet responsabilité sociétale. Donc travailler rationnellement rapporte et nécessite des méthodes de gestion adaptées.

UFIGA : revient sur la question posée par le facilitateur sur les statistiques. Elles sont difficiles à obtenir et c’est pour remédier à cela que l’UFIGA pilote une activité pour étudier comment organiser le transfert des éléments statistiques de la production, de la transformation directement vers l’administration par un rapport bien codé, sans interférences. Tout est dans la transparence et la bonne gouvernance. Il y a déjà un appui pour la première étude de faisabilité.

Le facilitateur a relancé le débat en demandant à la société civile qu’elle est sa perception sur tout ce qui se fait jusque-là par le secteur privé ? Est-ce que cela  arrive jusqu’à elle? Cette question s’adresse aussi aux représentants des communautés locales, s’il y en a dans la salle, qu’elle se prononce sur la perception des collaborations qu’elle a avec ces entreprises car c’est une chose de solliciter un appui et c’est une autre de se mettre dans les dispositions de recevoir cet appui. Cette collaboration est-elle à venir ou existe-t-il déjà des partenariats à ce jour ?

Mme ABOGHE NDONG a félicité l’engagement pris par l’UFIGA pour accompagner les communautés locales en attendant que les mesures soient effectives. Elle est revenue sur l’intervention de l’UFIGA qui souhaitait qu’une mesure préférentielle soit prise à l’endroit des sociétés forestières certifiées si le gouvernement revenait sur la mesure de non exportation qu’elle a prise. Elle se demandait si l’autorisation d’exporter le bois devrait porter uniquement sur la certification ?

UFIGA : Lorsqu’il y a eu le Kévazingogate, tous le monde a  été mis sur la même enseigne ; nous avons tous été considérés comme des voyous. A l’international, on n’a pas compris que les sociétés forestières certifiées n’aient pas été épargnées par la mesure de non exportation. Il aurait fallu à ce moment de crise, une troisième voix neutre qui intervienne ; en l’occurrence une ONG. Or il n’y a pas eu cela.

Pour le facilitateur, tout le monde a été silencieux, il n’y a pas eu ce partenaire neutre (communauté universitaire, Société civile, etc.) qui s’est levé pour faire la part des choses entre le Gouvernement et le secteur privé.

Nicaise MOULOMBI dénonce, le silence gardé par tous les acteurs alors que les ONG qui œuvrent dans le secteur auraient pu faire des actions comme aller rencontrer le syndicat de forestiers pour en savoir plus et informer les populations via un communiqué de presse. C’est aussi ça le travail d’une ONG.

Le débat s’est poursuivi avec la relance du facilitateur, qui demande aux jeunes quels sont les éléments qu’ils ont à mettre sur la table pour ce plan stratégique ?

Les jeunes de la société civile ont dénoncé le fait qu’il n’y existe aucune plateforme d’échanges entre les entreprises forestières et les populations locales. Et tout en profitant de la présence de certaines sociétés autour de cette table, la jeunesse aimerait être prise en compte dans les politiques forestières.

Il existe un cadre mis en place aussi bien dans l’international que dans le pays qui doit tenir compte de la jeunesse ; malheureusement ce cadre n’est pas respecté ni par le gouvernement, ni par les entreprises avec lesquelles on ne travaille pas de façon inclusive. Il faudrait donc que le secteur privé s’engage à être à l’écoute de ce qui concerne la jeunesse d’autant plus qu’elle fait partie des groupements cibles (femmes, jeunes, etc.). Il y a donc, à l’endroit de la société civile, tout un champ à  exploiter dans le cadre de l’élaboration des projets qui tiennent compte de l’intérêt  des populations.

Le Président de la séance, Mr MOULOMBI, a réitéré sur la nécessité de la société civile de voir le syndicat des forestiers industriels lancer des études sur ces comités,  pour faire connaitre leur contribution dans le développement des communautés rurales vu qu’ils contribuent aussi à, l’aménagement du territoire au développement durable.

La jeunesse a ensuite voulu en savoir plus sur la formation énoncée par l’UFIGA. Il ressort qu’il s’agit de formations d’auditeur qui coûtent assez chère et qui requiert un certain niveau.

Ces formations ne sont pas données par nous, car nous ne pouvons pas être juge et parti. Mais par Bureau-véritas. Et pour minimiser le coût nous allons mettre à disposition nos installations cinq jours durant.

Une autre préoccupation a été versée sur la table par l’UFIGA sur le constat selon lequel de mini-opérations des orpailleurs sont régulièrement aperçues dans l’enceinte de certaines concessions ; Or l’activité d’orpaillage n’est pas compatible avec l’exploitation forestière. Les autorités gouvernementales ont été saisies à cet effet.

Diverses interventions de la société civile se sont par la suite succédé pour demander l’appui du secteur privé dans le renforcement de capacité des populations locales pour la défense de leurs droits.

Avant de clore les débats, le facilitateur est revenu sur la main tendue de la société civile à l’endroit du secteur privé dont elle attend le soutien pour ensemble œuvrer afin d’atteindre les objectifs du REDD+.

Recommandations

AU PNUD 

Optimiser le fonctionnement des différents cadres institutionnels et organisationnel à la lumière d’une recherche/étude de Benchmark basé sur les meilleures dispositions à travers différentes régions du monde) ;  Elaborer un programme central de renforcement des capacités en appui à toutes les parties prenantes concernées ;  Elaborer et opérationnaliser une stratégie de mobilisation du secteur privé et impliquer davantage les entreprises du secteur de l’agro-industrie ;  Discuter de  la  place et  du  rôle  de la  jeunesse  dans  la  mise  en œuvre  du  programme  pays ;  Mettre en place une plateforme d’échange direct avec les OSC des jeunes pour une collaboration active et plus d’accès à l’information ; Examiner la possibilité pour l’UFIGA de trouver un financement pour la signature de la convention de partenariat entre eux et le ROSCEVAC.

Mobiliser  les  ressources  et  partenariat  possible  pour soutenir  le  renforcement  de capacités de la jeunesse dans les OSC.

AU GOUVERNEMENT

– Ministère de la Forêt, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan Climat

Formaliser par un décret la création de l’instance décisionnelle de la REDD+ au Gabon (administrations sectorielles, société civile, secteur privé, parlement) et opérationnaliser ce comité directeur multisectoriel ;  Assurer la coordination intra-sectorielle (autres ministères) et avec d’autres initiatives pertinentes;  Opérationnaliser les douze (12) recommandations du One Planet Summit, réunion de très haut niveau (Chefs d’États, responsables des grandes entreprises, banques, assurances, société civile, personnalités engagées dans les actions pour le climat) ;  Mettre en place et opérationnaliser une cellule ou unité en charge des questions FLEGT/REDD+CERTIFICATION FORESTIERE ;  Mettre en place et opérationnaliser un observatoire national de suivi des activités des filières forêt-bois-environnement et climat ;  Mettre en place et opérationnaliser une Task-force inclusive et multisectorielle devant contribuer :

– à la promotion effective de l’utilisation des outils de transparence et de bonne gouvernance.

– à la restauration de l’image des opérateurs économiques exemplaires impactés par les scandales à répétition dont l’affaire « KEVAZINGOGATE » est la dernière en date ;

Elaborer une stratégie pour l’économie, la croissance verte et les plans d’investissements associés pour les dix (10) prochaines années ;

Elaborer une stratégie globale de mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre de l’action climat au Gabon pour les dix (10) prochaines années ;

Accorder une priorité à l’opérationnalisation de la phase 2 du Programme National d’Evaluation Environnementale des Sites Industriels et des Services Environnementaux et Études connexes (PESISE) dont les études de faisabilité ont été financées par la Banque Africaine de Développement (études déjà remises au Gouvernement du Gabon);

Mettre en place et opérationnaliser une Task-force inclusive et multisectorielle relative aux questions de la réforme sur la fiscalité environnementale telle que préconisée par la Convention sur la Diversité Biologique ;

Réaliser une évaluation à mi-parcours des ODD et continuer à promouvoir via le CAHOSCC et l’AMCEN une diplomatie climatique agissante au plus haut niveau telles que préconisées par les plus hautes autorités du pays.

Ministère de l’Energie

Réaliser le plan de transition énergique du Gabon dans le cadre de l’action climatique ;  Continuer à soutenir les stratégies et projets en faveur de l’utilisation des énergies renouvelables et notamment du solaire en impliquant au niveau entrepreneurial, les acteurs de la société civile au niveau de la maintenance desdites infrastructures ;  Continuer à soutenir les innovations en matière d’accès à l’eau pour tous en relation avec les questions climatiques ;  Légiférer sur les droits humains en matière d’agroforesterie et sur l’exploitation minière.

 A LA SOCIETE CIVILE 

Accroitre la mobilisation des leaders de haut niveaux, la mobilisation des ressources en impliquant et facilitant le dialogue avec les acteurs du secteur privé ;  Mener les études sur les moteurs directs et indirects de la déforestation et les options stratégiques attenantes;  S’assurer de la duplication totale et permanente du cadre institutionnel et organisationnel international de l’action climatique (Secrétariat Permanent, fonds national REDD+, comités de pilotage, comité techniques, groupes de travail, groupes consultatifs, plateforme de réseautage, fora annuel, coordination de la mobilisation des ressources à partir des divers mécanismes, etc.) ;  Investir dans le développement des systèmes et outils de réseautage actif pour plus d’implication et de représentativité des parties prenantes ;  Signer un mémorandum, une charte et un code éthique avec les organisations de la société civile afin de sécuriser la mise en œuvre des actions conjointes qui lui seront déléguées ;  Mise en place d’une campagne de sensibilisation sur l’exploitation forestière ;  Faire un plaidoyer auprès des bailleurs de fonds internationaux pour mobiliser les financements…  Sensibiliser les communautés locales dans la connaissance de leurs droits et  devoir :   Amener les sociétés forestières à embaucher en priorité la main d’œuvre locale ;  Exhorter les entreprises du secteur forêt-bois à respecter scrupuleusement les dispositions du code forestier ;  Organiser des ateliers spécifiques-genre à l’endroit des femmes pour échanger entre elles afin qu’elles s’impliquent davantage dans la lutte contre le réchauffement climatique ;  Renforcer les capacités des députés sur les statuts du REDD+ afin de les amener à légiférer sur les droits des populations tributaires de forêts  Encourager  l’  adhésion  des jeunes à  l’Observatoire National de la Jeunesse pour le Climat (ONJC).

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