Face aux différentes agressions des éléphants survenues ces derniers mois dans la province de l’Ogooué-Ivindo, le gouverneur de ladite province, Christiane Leckat a pris un arrêté signé le 30 janvier 2023 à Mékamba. Celui-ci autorise une battue administrative d’éléphants dans toutes les zones où il y a menace ou agression, rapporte Le Nouveau Gabon.
Christiane Leckat, « autorise une battue administrative des éléphants mâles adultes dans toute zone où il y a une menace ou une agression dans la province de l’Ogooué-Ivindo, en vue de garantir la sécurité des personnes et des biens », indique l’arrêté dans son article 1.
La battue, apprend-on, sera exécutée par l’Unité spéciale, sous le contrôle et la responsabilité technique du directeur provincial des Eaux et forêts. « Lors de la battue administrative, seul le tir à balle est autorisé. Le tir de toutes autres espèces animales est interdit », souligne l’article 3 de l’arrêté.
À l’issue de l’opération de battue administrative dans toutes les zones où il y a une menace ou une agression par les éléphants dans la province, le directeur provincial des Eaux et forêts, chargé de la supervision, dressera un rapport détaillé adressé au gouverneur. Dans ce rapport seront mentionnés les dates, les lieux de chasse, les espèces abattues, leurs sexes ainsi que les caractéristiques des trophées. Les trophées seront récupérés au bénéfice de l’État par l’entremise des services déconcentrés des Eaux et forêts. La viande est laissée gracieusement aux populations locales des abattages.
Ces sept derniers mois, des agressions mortelles par des éléphants ont été observées dans plusieurs départements de la province de l’Ogooué-Ivindo et consignées dans les rapports dressés par les services déconcentrés des eaux et forêts. Aussi, le 29 janvier dernier au cantonnement des eaux et forêts de Mékambo, l’on déplore l’agression mortelle d’un enseignant de l’école primaire du village Ilahounene dans le département de la Zadié.
Cet arrêté du gouverneur devrait apporter un tant soit peu des solutions aux multiples dégâts causés aux cultures vivrières et l’insécurité face à laquelle sont exposées les populations par la présence inquiétante des pachydermes à proximité des habitations des villages et quartiers de la province de l’Ogooué-Ivindo.