« Les Institutions et Organismes de la Société Civile signataires du présent communiqué ont tous été informés, vendredi 29 avril 2022, de la catastrophe écologique survenue la veille au Cap Lopez, à Port-Gentil, au Gabon.
Il s’agirait d’une rupture de conduite et d’éventuelles défaillances de structures de stockage au terminal du Cap Lopez ayant occasionné un déversement hors des cuves d’une quantité importante de Pétrole brute, évaluée actuellement aux alentours de 600 000 barils, soit près de 90 000m3.
Les dommages occasionnés par ce grave incident sont d’ores et déjà visibles et pourraient être dévastateurs pour l’Environnement terrestre et aérien, les nappes phréatiques, divers écosystèmes et, si la Mer est atteinte, pour les poissons et autres ressources halieutiques, les plages…
Les Institutions et Organismes de la Société Civile signataires expriment leurs vives préoccupations et inquiétudes face à cette situation déplorable. Ils s’interrogent sur la capacité de la société PERENCO à gérer à et à contenir un tel risque de pollution. Mais aussi sur la surveillance et la maintenance régulière des structures de conduite, de stockage et autres équipements, selon les normes ISO 14001 et 45001 en vigueur.
Aussi, les Institutions et Organismes de la Société Civile signataires s’associent et soutiennent toutes les actions qui pourraient être menées par le Gouvernement de la République et par les différents Opérateurs nationaux et internationaux en vue de remédier rapidement à cette très grave et pénible situation.
Dans l’immédiat, ils demandent au Gouvernement la mise en place d’une cellule Ad hoc et de déclencher le plan d’urgence de gestion de cette catastrophe, conformément aux dispositions en vigueur.
Cette cellule d’urgence devrait être suivie d’une enquête indépendante sur les véritables causes de cet incident, les risques et les dégâts environnementaux occasionnés.
Dans le même temps, les contributions et implications d’Organismes et Institutions internationaux comme la CEEAC, l’Union Africaine, l’Union Européenne, l’OMS et de certains pays (USA, Chine, Japon, Canada…) devraient être sollicitées pour leurs expertises avérées en vue de maitriser le plus tôt possible cette catastrophe.
Afin d’éviter d’autres sinistres de ce genre, il est également demandé au Gouvernement, en particulier, de procéder plus largement à un audit et à une évaluation des structures d’évacuation, de transport et de stockage de Pétrole au Gabon. Ce d’autant plus que des alertes avaient déjà été émises à ce sujet il y a quelques temps. »
Les Signataires :
- Pour la Fondation Paul BIYOGHE MBA pour la Mer et les Espaces Aquatiques Maritimes Gabonais, FOMER, Dr Paul Yannick BITOME ESSONO ;
- Pour la Fondation Paul BIYOGHE MBA pour la Protection Sociale et le Bien-être, PROSOBE, Dr Flavien HEKEELLA ;
- Pour le Réseau des Organisations de la Société Civile pour l’Economie Verte en Afrique Centrale, ROSCEVAC, Nicaise MOULOMBI ;
- Pour Croissance Saine Environnement, CSR, Pr Alain DAUTA ;
- Pour l’Observatoire de Promotion du Développement Durable des Produits et Services des Industries du Gabon, ODDIG, Pr Alain MERLE.