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Mines : le Congo, exportateur de l’or et du diamant

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Les exportations minières représentent 155 millions de dollars, soit environ 91 milliards FCFA, et 0,06% du total des revenus du secteur extractif. Pour la première fois dans son rapport sur la transparence des industries extractives, la République du Congo a précisé le volume de la production artisanale de l’or et du diamant, rapporte l’agence d’information d’Afrique centrale.  

Devant la presse pour présenter les conclusions du rapport 2019 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), le 10 janvier à Brazzaville, le secrétaire permanent du comité national, Florent Michel Okoko, a fait état de l’artisanat minier et la nécessité d’en assurer la traçabilité, pour une meilleure transparence du secteur, selon notre source.

Il faut ajouter à cela que le Congo dispose d’un potentiel diamantifère encore sous-évalué qui se trouve essentiellement dans les zones de socle du Kouilou, du Chaillu ou de Kellé Mbomo (département de la Cuvette-Ouest), où le diamant est produit conjointement à l’or. Selon les études officielles, d’autres zones dans la Likouala, la Cuvette-Ouest, le Niari et la Lékoumou sont aussi réputées pour leur potentiel diamantifère. Ces zones couvrent une surface estimée à plus de 26000 km², d’un ordre de grandeur d’environ 8 millions de carats.

En prenant en compte l’artisanat minier dans le périmètre du récent rapport ITIE, à en croire Florent Michel Okoko, le gouvernement congolais veut doper la production de ces minerais et l’exportation des ressources minières, tout en garantissant la transparence des revenus. Pour mémoire, le pays a adhéré au processus Kimberley en 2003 et a été suspendu un an après. Il a été réintégré au processus en 2007 avec depuis une reprise significative des exportations de diamants.

Des gisements d’or sont exploités de façon artisanale dans le bassin côtier du Kouilou, les localités de Kellé, Mbomo et Elogo (Sangha). La production du métal noble est estimée à dix tonnes, de même valeur que des carats connus ailleurs en Afrique centrale et aux « ceintures de roches vertes du panafricain ». Des traces d’or sont aussi signalées à Zanaga (Lékoumou) et à Mayoko (Niari).

En matière d’industrie minière, le Congo est donc toujours en phase de développement avec une seule société en phase de production effective, à savoir la Société de recherche et d’exploitation minière, installée à M’Fouati, dans le département de la Bouenza. La plupart des sociétés minières ont achevé leurs phases de recherches géologiques, ainsi que leurs études de faisabilité identifiant les infrastructures qui devront être construites pour réaliser l’exploitation.

« Le secteur pourrait être amené à tenir une place de tout premier ordre, si toutefois les prix des matières premières (fer, cuivre, potasse et phosphate) remontent à un niveau satisfaisant et que des solutions de financement des infrastructures de transport et d’énergie soient mises en place », conclut le rapport.

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