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Mines : les 4 principales destinations africaines de l’exploration minière

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Le rapport 2017 de PricewaterhouseCoopers sur les mines dans le monde a dévoilé un retour à la rentabilité des entreprises actives sur le marché, conjugué à une baisse des investissements, notamment en matière d’exploration. Sur les 17 principales destinations de l’exploration aurifère en 2016, quatre sont africaines.

L’exploration minière à travers le monde a reculé en 2016 en raison du ralentissement des investissements. En effet, les budgets d’exploration n’ont été que de 7,2 milliards de dollars l’année dernière, selon le rapport 2017 de PricewaterhouseCoopers (PwC) sur les mines publié mercredi 7 juin à Johannesburg. Les régions qui ont le plus connu le développement de projets d’exploration sont au nombre de 17 à travers le monde, dont quatre en Afrique.

  1. Afrique de l’Ouest

Avec 5% du budget mondial de l’exploration, l’Afrique de l’Ouest est le premier bénéficiaire des investissements en exploration minière à travers le continent en 2016, selon le rapport intitulé « Mine 2017 : Arrêtez. Pensez…Agissez ».

Le Ghana pour son or, ses diamants, sa bauxite et son manganèse reste historique est des plus grands pays miniers de la sous-région. Ce secteur contribue à hauteur de 5% au PIB national et représente environ 35% des exportations. Sur le terrain, une vingtaine de grands groupes nationaux et étrangers s’activent, tandis que les petites exploitations se comptent par centaines (environ 300). Après de deux à trois ans de régression, la production minière a connu de meilleures performances en 2016, avec un tout petit sésame pour l’or dont la production a bondi de 46% par rapport à l’année précédente à 4,4 millions onces, un niveau de production le plus élevé depuis près d’une quarantaine d’années.

Récemment, la Côte d’Ivoire aussi s’est illustrée en une destination privilégiée pour les compagnies minières étrangères et le pays ne cesse de multiplier les efforts pour booster ce secteur. En mai dernier, le Marocain Managem a obtenu son agrément, tandis que le canadien Endeavour Mining a augmenté de 55 à 80% sa participation dans le projet aurifère Ity, espérant en faire un de ses actifs phares. Début juin, c’est l’australien Tietto qui a manifesté son désir d’être plus présent dans l’exploration locale d’or.

La Guinée aussi figure en première ligne des destinations minières de la sous-région récemment. Le pays attise en effet la convoitise des compagnies étrangères pour ses importantes réserves de bauxite, représentant la moitié de celles connues dans le monde. Les autres pays de la sous-région tels que le Burkina Faso, le Mali, ..constituent également des terrains prometteurs pour les compagnies qui font, entre autres, dans l’or.

  1. Afrique du Sud

Le pays de Mandela s’adjuge la deuxième place continentale en terme d »accueil des investissements dans l’exploration minière l’année dernière, avec 4% du budget mondial. Riche en Or, platine, diamant, uranium, ou encore charbon, l’Afrique du Sud est traditionnellement le pays africain le plus actif sur la scène minière internationale, avec notamment sa compagnie privée AngloGold Ashanti Limited qui figure dans le top 40 mondial en 2016, relayé dans le rapport de PwC.

La Chambre nationale des mines vient d’annoncer des statistiques intéressantes pour le premier trimestre 2017 indiquant que le secteur a représenté 12,8% du PIB au premier trimestre, soit légèrement plus qu’à la même période l’année dernière. Actuellement, le gouvernement prépare une nouvelle charte destinée à apporter une nouvelle impulsion au secteur qui, historiquement, fait la fierté nationale.

  1. RDC

La République démocratique du Congo vient ensuite avec 2% du budget mondial de l’exploration minière en 2016. Ici de nombreuses entreprises nationales et surtout étrangères s’activent dans les sous-sol congolais. Or, étain, cobalt, coltan (qui a atteint un record de production en 2016 à 2414 tonnes, selon la Banque centrale du Congo), diamant, …sont autant de ressources qui attirent. Mais ces dernières années, les activités ont connu un certain ralentissement en raison des troubles sociaux politiques dans le pays.

  1. Afrique de l’Est

La sous-région est-africaine se situe sur le même palier que la RDC avec 2% du budget mondial de l’exploration minière en 2016. L’Ethiopie, Madagascar, la Tanzanie ou même le Kenya (qui vient de connaitre un scandale après la mort de quatre personnes dans l’explosion d’une mine) sont autant de pays attractifs pour les sociétés candidates à l’exploration. Le Rwanda aussi, dont le sous-sol est connu pour sa richesse en coltan, or, tungstène, béryl et étain, devrait bientôt se faire une place parmi les plus actifs en matière d’exploration minière au regard des ambitions affichées par le gouvernement suite à la découverte de pierres précieuses, cobalt, fer et lithium à travers le pays en début d’année.

Globalement, l’Afrique se trouve être l’une des régions ayant connu le plus grand ralentissement des investissements miniers l’an dernier, selon rapport. « Tout le continent n’a absorbé que 13% des dépenses mondiales en 2016 », précise la même source. Outre les raisons conjoncturelles qui entraînent une chute globale des investissements à travers le monde, les analystes expliquent le mauvais positionnement de l’Afrique à ce niveau par la tendance des sociétés minières en 2016 à minimiser les risques, en misant « fortement sur les ressources des régions géographiques politiques les plus sûres ».

C’est ainsi que le Canada (14%) ; l’Australie (13%), les Etats-Unis (7%), ainsi que le Mexique, le Pérou, le Chili et la Chine (tous à 6%) se sont accaparés les plus grosses parts du budget mondial de l’exploration minière en 2016, tandis que l’Europe (5%) est sur le même palier que l’Afrique de l’Ouest. L’appel de PwC est l’action à braver les obstacles est donc pour tous !

Source : La Tribune Afrique

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